12.3.08

Sommes-nous la génération Into the Wild?

... en tout cas moi aussi jpréfère descendre des rapides en canoé plutôt que de travailler.
 Sans pour autant aller crever empoisonnée en Alaska comme Alexander Supertramp.

Morales de l'histoire :
L'idée de "carrière" est un concept du XX è siècle mon vieux. C'est dépassé! Aux chiottes le carriérisme.
Au XXI è siècle on préfère passer des heures à faire des choses qui nous rapportent pas un centime mais qui nous épanouissent tant, genre des blogs ou du cirque. Merci maman...

Mais surtout surtout HAPPINESS ONLY REAL WHEN SHARED (***)

10.3.08

Freeze pariiiiiiiis

http://www.youtube.com/watch?v=qtUNj2BNTsU

Freeze fever. Et il était une fois Loris Gréaud au palais de Tokyo.

Week-end mouvementé..

J' ai participé au Freeze Paris au Trocadéro samedi aprèm. 
Le monde va trop vite, alors peut-on prendre le temps de s'arrêter deux minutes? 
Un millier de personnes qui s'arrêtent au même moment alors qu'elles circulent dans un lieu public... ça donne des frissons. On ne se connaît pas mais on est là pour la même chose. Et mieux que de se retrouver au même endroit pour assister à un concert ou autre, on est avant tout là pour vivre une expérience. 
Et c'est pas si facile de s'arrêter... d'autant qu'ici l'idée est de figer son mouvement, de donner cette impression d'arrêt sur image, ou mieux encore (en tout cas pour les passants témoins de l'évènement) de donner le sentiment de pouvoir suspendre le temps comme dans le film Cashback de Sean Ellis où le pti caissier en profite pour dessiner les clientes du supermarché après avoir relevé leur T-shirt. 
Ouais c'est un peu magique en fait, et puis d'un coup chacun reprend sa route. Au-delà de la symbolique de prendre le temps de s'arrêter (auquel cas je suggère, pour un effet décuplé, un Freeze Gare du Nord un lundi à 8h du mat..), moi j'y vois d'abord une dimension esthétique, chorégraphique. Faire d'une action purement individuelle -le fait de figer son mouvement- un acte collectif puisque réalisé en groupe, c'est très efficace visuellement. Bientôt la vidéo!!


Suite de l'aprèm au Palais de Tok, parce que c'est pas loin et que Loris Gréaud est dans la place.
Il a 30 ans ce salaud, il est français et déjà reconnu en tant qu'artiste contemporain émergent first class all over the world. C'est que s'il a droit à une expo monographique qui se passe sur l'intégralité de l'espace d'expo du palais de Tok (c'est pas tout le monde qui peut se payer ça...), c'est qu'il a déjà exposé au Swiss Institute de New York ya 2 ans, et aussi au Centre Pompidou (Air de Paris ya un an)... 
Il y aurait des rumeurs disant que son papa banquier l'aurait beaucoup aidé à obtenir ces quelques précieux contacts. Bref. Toujours est-il que si Loris aime employer des termes parfois très scientifiques pour ne pas dire totalement abscons, qu'il aime bien porter LA mèche et assortir son blouson à ses chaussures vernies, il est quand même doué le faillot. Et même si souvent on ne comprend pas tout ce qu'il raconte, il a le mérite de donner un peu à rêver, et, en ce qui me concerne, c'est aussi ça que j'attends d'un artiste. 

Cellar Door est une expo qui se lit comme un conte de science-fiction. Tous supports confondus (du vrombissement sonore à l'acrylique sur toile en passant par le courant d'air et le paint-ball), les œuvres semblent avoir toutes leur place dans cette sombre histoire de bulle, la scénographie y étant évidemment pour beaucoup. Cependant ça peut aussi donner l'impression d'un gigantesque fourre-tout multi-références (c'était écrit sur le tableau du Coin des médiateurs, où un schéma représentait les sources de Loris Grégré pour Cellar Door, et ça allait de DeVinci à Robert Wiener, de Lewis Caroll à Philippe Parreno, que des gens hyper cool en plus d'être intelligents en fait). Mais les cartels sont super class... et rien que pour ça ça vaut le coup. 
 Yeah yo*