11.4.08

Oh yes it's Jeudi's night...

Depuis le temps que j'attendais ça... des Jeudi's circastiques.... 
Les étudiants de l'Ecole de cirque de Rosny-sous-bois ont retourné le Centre Pompidou jeudi soir.
Pour les chanceux avertis ou les passants hasardeux, le spectacle commençait une demi-heure plus tôt sur le parvis de Beaubourg... Une chouette troupe d'ahuris en manteau trop grand accueillait le public en gesticulant, en escaladant la façade du Musée, en se portant, en filant sur le fil, en sauts périlleux à la bascule (autrement appelée 'tape-cul') et en corde volante!! 
Belle entrée chaotique. Ya de la technique mais ya aussi de la présence. Ceux-là c'est des bons, des vrais, ils ont de la gueule et j'espère de l'avenir. 
Le reste à l'intérieur du Musée, beaucoup de monde, ambiance festival on passe d'une salle, d'un étage à l'autre, à ce qui paraît on ne court pas dans les musées...., nous si! 
Il y a un "ouf" (c'est écrit sur son costume) qui se promène avec un trombone en poussant des chuintements cuivrés, et puis un autre qui indique la voie vers les performances (c'est toujours un peu la chasse au trésor les Jeudi's) avec ses cymbales et son look de groom playmobil. 

Nos apprentis circassiens osent, danses acrobatiques, déplacements brusques et maîtrisés, portés emportés, l'un d'eux joue l'homme ivre pendant les 2 heures et se plante à un centimètre d'une toile de Jackson Pollock (l'inventeur de l'action painting, à savoir des jets de peinture sur une toile, ici interprétés par des jets de corps sur le parquet) pour faire sa performance, un autre équilibriste se promène nonchalamment sous l'avion en osier de Cai Guo-Qiang, etc. 
Le suspense est là, quel cirque... 



Et ces quatre autre dans la salle 9, toujours cette salle 9 (le meilleur des terrains de jeu du Musée à cause de ses deux encadrures de porte sans porte)... ils se regardent, se fuient, se frappent, se serrent, se portent dans l'encadrure de la porte sans porte, ils se marrent et nous aussi. Et puis le final... c'est du grand n'importe quoi, une sorte de bal de fous heureux sur fond de musique tzigane. Un vrai bonheeeeeeeeeeeuuuuuuur! 

10.4.08

Exit










Chronologie défaillante. le temps manque. Je ne suis pas à jour, c'est un drame, j'ai oublié de parler du Festival Exit à Créteil, soirée du 1er avril, c'est pas une blague.
Quelques photos en attendant que je rattrape le temps qui passe trop vite.


8.4.08

carte blanche à Nosfell + Tender forever - Festival Chorus

Quelle soirée! ça y est 2008 se réveille enfin... Let the sun shine in, ouais ouais° 
Et ça se passe dans les "préfab' " de la Défense, et je suis invitée!!! Big up à Lucie!

En première partie une gringalette sur scène qui prévient d'entrée qu'elle est toute seule... avec ses machines... et sa voix wwouah! Incroyable. Elle, c'est Mélanie alias Tender Forever. Du Cocorosie / Cat Power version française (paroles en anglais quand même ça fait mieux) mais pas moins inspirée, et une boîte à rythmes surpuissante top class (pas celle toute pourrie des The Kills, voir plus bas) ambiance néo-pop electronica, à la The Knife ou Architecture in Helsinki (c'est le clip avec les marionnettes), enfin vous voyez ske jveux dire, tanpis sinon héhé. En tout cas, elle fait tout toute seule la ptite! Et elle fait aussi des reprises de tubes varièt' au youkoulélé... eh bah nan c'est pas marrant, c'est pas kitsch une reprise de Cher au youkoulélé par Tender Forever, c'est beau, ça ferait presque chialer. Et puis elle est amoureuse de Beyoncé (bon là si vous connaissez pas c'est que vous vivez dans un grotte, ou bien que vous êtes nés avant 1978.. mais en soit c'est pas très grave) et lui dédicace un morceau illustré par un chouette diaporama, projeté en toile de fond, où on peut apprécier un photomontage chiadé de Beyoncé aux côtés de Mélanie. ça c'est marrant! Elle dit qu'on la décrit comme une punk attachante mais folle. Elle a des invités aussi, tout en restant seule... c'est la magie de la technique moderne : un ordi, un projecteur qui diffuse une vidéo de gens qui dansent ou qui font de la batterie, et le tour est joué. ça aussi c'est marrant! En bref c'est frais, c'est pro, c'est impressionnant, c'est "soft and hardcore" c'est Tender Forever. Et moi jdevrais me lancer dans la création de slogans pour les produits laitiers.
go check this http://www.myspace.com/tenderforever

Bon et en fait, si je me trouvais là ce soir, c'était d'abord pour voir la découverte française de ces 5 dernières années, Nosfell.
Vu en mars 2005 à la Guinguette Pirate pour la première fois (je parle pour moi en tout cas.. parce que en 2005 ça faisait déjà un bon moment qu'il sillonnait tous les festivals de France et d'ailleurs). Venu d'un pays sorti de sa tête, Klokochazia, il a créé un langage de toutes pièces, leKlokobetz. Il chante donc en anglais beaucoup, en français rarement et en Klokobetz la plupart du temps.  Sinon en vrai il est né à St Ouen, my homeland!!
Avant il ponctuait chacune de ses chansons en nous expliquant les origines de son monde imaginaire. Aujourd'hui il se contente de raconter des anecdotes sur son île mystérieuse sans rentrer dans les détails. Mais la magie est toujours là. 
Nosfell a grandi, et maintenant il fait du rock progressif!!! Un mélange de sobre, de beau, de saturé, d'improvisé, ça sonnerait presque (mais faut pas abuser quand même) comme du Godspeed dopé au Lightning Bolt (bon là maman tu peux pas connaître). Il parle moins de son monde mais nous y fait rentrer. Putain c'est pas marrant ske j'écris... Mais c'est parce que c'est trop beau. Et puis il danse, comme un animal, un Iggy Pop tatoué, moins drogué, mais complètement trippé, tout fluide, tout ça. Il fait du beat box avec sa bouche, sa voix va de haut en bas, il grogne, siffle, soufflote, crie. Il sait reproduire le tonnerre qui gronde et le son de la goutte d'eau qui tombe dans un lac profond. Quand il utilise pas sa guitare il en fait retomber le manche vers le sol et l'entoure de sa jambe, comme s'il était perché dessus. Et là on aperçoit ses doigts de pied nu qui gigotent et se gondolent sur le rythme de ses chansons. Il est accompagné d'un violoncelliste, Pierre Lebourgeois, qui doit lire dans ses pensées tellement ils sont calés ensemble, rythmes et blues... ça fait frissonner. Et pour l'occasion (les 20 ans du festival Chorus), ils ont invité 5 autres musiciens pour un concert inédit et interminablement magnifique. Merci.

go check this too http://www.nosfell.com/